26 mai 2015

Figure d’homme au manteau de fourrure de Giovanni Battista Tiepolo : copie


Giovanni Battista Tiepolo : ou Giambattista Tiepolo, né à Venise le 5 mars 1696 et mort à Madrid le 27 mars 1770, est un peintre rococo et un graveur italien ayant travaillé dans plusieurs cours européennes, fait caractéristique de la circulation des artistes dans l'Europe des Lumières.
Les œuvres qui ont fait sa réputation sont les grands cycles de fresques qu'il a peints à Venise et dans sa région mais aussi à Bergame et, hors d'Italie, à Madrid et à Wurtzbourg pour décorer palais et églises, mais il a également laissé de nombreux tableaux et esquisses peintes.
Il fut le mari de Maria Cecilia Guardi, sœur des peintres vénitiens Francesco Guardi et Gianantonio Guardi. Il est également le père des peintres Giandomenico Tiepolo et Lorenzo Tiepolo.

 
Giambattista Tiepolo est le plus grand peintre décorateur de l’Europe du XVIIIe siècle. Il entreprend aussi facilement de grandes compositions à fresques que des tableaux d’autel, des petites toiles et des dessins. Figure d’homme au manteau de fourrure sur toile d’origine.
Dimensions : H 86 cm x L 58 cm.
Ce tableau est une découverte qui illumine d’un jour nouveau la carrière de Tiepolo à Würzburg, ses relations avec ses mécènes et ses rapports artistiques avec son fils Giandomenico. C’est un important ajout à l’œuvre de Giambattista Tiepolo qui vient avec surprise se poser comme le pendant de L’Allégorie de Flore dans une collection américaine (vente anonyme, Londres, Christie’s, 2 décembre 2008, n° 40, reproduit en couleur). « Figure d’homme au manteau de fourrure » révèle une face plus intime et privée de l’œuvre du plus grand représentant du Settecento vénitien. Cette huile a été réalisée lors d’un séjour de l’artiste à Würzburg entre 1750 et 1753. Cette période est marquée essentiellement par son travail de décoration intérieure de la nouvelle résidence épiscopale du prince-évêque Carl Philippe von Greiffenclau. Un inventaire de 1820 indique que ce tableau appartenait à un des chanoines du chapitre de la cathédrale de Würzburg proche du prince-évêque. Cette œuvre répond-elle à une commande du prince-évêque Greiffenclau ? Ce dernier l’aurait-il donné à son cousin le chanoine ? Ou bien est-ce le chanoine de la cathédrale de Würzburg, familier du prince-évêque, qui commanda le tableau directement à Tiepolo ? Ou encore est-il une de ces « nobles peintures » que Tiepolo donne à la sœur du prince-évêque et tante du chanoine, Marie Anna Sophia. Dans son thème et sa manière, cette œuvre se rapproche des têtes de rabbins, savants, et philosophes, qui depuis Rembrandt, marquent la peinture occidentale. La force du personnage transparaît dans les coups de pinceau, sa voix s’entend dans cette façon de peindre la bouche et les lèvres de notre modèle. Ses yeux sont aussi vifs que ses rides sont marquées.



huile sur papier enduit 42 x 30



 détail
 


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