Giovanni Battista Tiepolo :
ou Giambattista Tiepolo, né à Venise le 5 mars 1696 et mort à Madrid le 27 mars 1770, est un peintre rococo et un graveur italien ayant
travaillé dans plusieurs cours européennes, fait caractéristique de la
circulation des artistes dans l'Europe des Lumières.
Les œuvres qui ont fait sa réputation sont les grands cycles de fresques
qu'il a peints à Venise et dans sa région mais aussi à Bergame et, hors
d'Italie, à Madrid et à Wurtzbourg pour décorer palais et églises, mais il a
également laissé de nombreux tableaux et esquisses peintes.
Il fut le mari de Maria Cecilia Guardi, sœur des peintres vénitiens Francesco
Guardi et Gianantonio Guardi. Il est également le père des
peintres Giandomenico Tiepolo et Lorenzo Tiepolo.
Giambattista Tiepolo est le plus grand peintre décorateur de l’Europe du
XVIIIe siècle. Il entreprend aussi facilement de grandes compositions à
fresques que des tableaux d’autel, des petites toiles et des dessins. Figure d’homme au manteau de
fourrure sur toile d’origine.
Dimensions : H 86 cm x L 58 cm.
Ce tableau est une découverte qui illumine d’un jour
nouveau la carrière de Tiepolo à Würzburg, ses relations avec ses mécènes et
ses rapports artistiques avec son fils Giandomenico. C’est un important ajout à
l’œuvre de Giambattista Tiepolo qui vient avec surprise se poser comme le
pendant de L’Allégorie de Flore dans une collection américaine (vente anonyme,
Londres, Christie’s, 2 décembre 2008, n° 40, reproduit en couleur). « Figure
d’homme au manteau de fourrure » révèle une face plus intime et privée
de l’œuvre du plus grand représentant du Settecento vénitien. Cette huile a été
réalisée lors d’un séjour de l’artiste à Würzburg entre 1750 et 1753. Cette période
est marquée essentiellement par son travail de décoration intérieure de la
nouvelle résidence épiscopale du prince-évêque Carl Philippe von Greiffenclau.
Un inventaire de 1820 indique que ce tableau appartenait à un des chanoines du
chapitre de la cathédrale de Würzburg proche du prince-évêque. Cette œuvre
répond-elle à une commande du prince-évêque Greiffenclau ? Ce dernier
l’aurait-il donné à son cousin le chanoine ? Ou bien est-ce le chanoine de la
cathédrale de Würzburg, familier du prince-évêque, qui commanda le tableau
directement à Tiepolo ? Ou encore est-il une de ces « nobles peintures »
que Tiepolo donne à la sœur du prince-évêque et tante du chanoine, Marie Anna
Sophia. Dans son thème et sa manière, cette œuvre se rapproche des têtes de
rabbins, savants, et philosophes, qui depuis Rembrandt, marquent la peinture
occidentale. La force du personnage transparaît dans les coups de pinceau, sa
voix s’entend dans cette façon de peindre la bouche et les lèvres de notre
modèle. Ses yeux sont aussi vifs que ses rides sont marquées.
huile sur papier enduit 42 x 30
détail
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