huile sur papier enduit 42 x 30
| Charles Émile Auguste Durand (Carolus-Duran) |
Naissance : Lille - 1837 / Décès : Paris, 1917
Charles Émile Auguste Durand (ou Durant) dit Carolus-Duran sera le portraitiste des femmes et enfants de la haute société de la troisième république. Il est parfois qualifié de peintre mondain. |
| Biographie |  |
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Fils d'hôtelier, Charles Émile apprend le dessin dans sa ville natale. Il arrive à Paris en 1855, et prend alors le pseudonyme de Carolus-Duran. Il suit les cours de l'Académie Suisse de 1859 à 1861. Il est influencé au début de sa carrière par le Réalisme de Gustave Courbet qu'il à rencontré vers cette époque. Il rencontre aussi Édouard Manet et Zacharie Astruc avec qui il se lie d'amitié. C'est aussi en 1859 qu'il expose pour la premiere fois au Salon.
De 1862 à 1866, il voyage à Rome et en Espagne pour étudier la peinture grâce à une bourse d'étude de sa ville natale.
Son style en reviendra transformé, il délaisse l'influence de Courbet pour celle de Diego Velasquez dont il sera avec Manet un des plus fervent admirateur dans la France de l'époque.
De retour en France, il expose encore au Salon et reçoit pour la première fois une médaille d'or en 1866.
Il épouse Pauline Croizette, pastelliste et miniaturiste, dont il peint en 1869 un portrait qui reste un de ses chef-d'oeuvres, "La dame au gant". Ils auront trois enfants, deux filles et un garçon. Leur aînée épousera plus tard Georges Feydeau.
A partir de 1870, suite au succès de "la dame au Gant", il se consacre principalement aux portraits.
Son succès lui permet d'ouvrir un studio à Montparnasse ou il enseigne la peinture selon Velasquez.
Il reçoit la Légion d'honneur en 1872, fait officier en 1878, commandeur en 1889 et grand officier en 1900.
En 1889 à 1900, il sera membre du Jury pour chaque Exposition Universelle.
Il participe en 1890 à la fondation de la Société Nationale des Beaux-Arts.
Il est admis à l'Académie des Beaux-Arts en 1904 et en 1905, il est nommé directeur de l'Académie de France à Rome et il occupera ce poste jusqu'en 1913.
Le studio et l'enseignement de Carolus-Duran
Le studio de Carolus-Duran comprendra en moyenne 25 étudiants dont les deux tiers seront anglais ou américains. Parmi ceux-ci, citons :
- John Singer Sargent, qui réalisa de lui un portrait
- Maximilien Luce
- Carroll Beckwidth
- Hamilton Minchin
- Will H. Low
- Paul Helleu
- Robert Alan Mowbrey Stevenson
Carolus-Duran visite ses élèves de manières régulières le mardi et le vendredi. Il examine alors chaque travail en cours, ne regardant jamais l'élève lui-même. Il lève ensuite la main afin de recevoir un pinceaux ou une mine et corrige sur le travail même, sans pratiquement faire de commentaires. L'enseignement est gratuit hors une participation au chauffage de l'atelier et à la location des modèles.
Carolus-Duran adhère au principe d'Exprimer le maximum avec le minimum de moyen. Selon lui un portrait doit être réalisé à partir d'une ébauche directement sur la toile, sans dessin préparatoire. Les cinq ou six surfaces principales du visage doivent êtres posées d'abord, sans être fusionnées et les détails doivent être construit sur celle-ci. Attention est donnée aux effets de lumières sur la surface plutôt qu'à une construction de masse et de volume. William Bouguereau, le maître de l'Académisme, considérera Carolus-Duran comme étant dans l'erreur.
Le Jeudi matin, de 9 heures à 11 heures, le studio est ouvert au public et le maître daigne accorder audience. Carolus-Duran sait parfaitement jouer de son énorme succès auprès de sa clientèle de la haute société et s'amuse de voir celle-ci se rendre de si bonne heure dans son studio.
Son oeuvre
Alors que la peinture en France était en pleine évolution avec les impressionnistes et leurs suiveurs, Il fut souvent reproché à Carolus-Duran, notamment par Camille Pissarro, de ne pas utiliser sa technique et son talent évident de façons plus aventureuse et de ne se consacrer qu'a des portraits certes rémunérateurs mais conventionnel.
Émile Zola écrira sur lui :
- "Seulement Carolus-Duran est un adroit ; il rend Manet compréhensible au bourgeois, il s'en inspire seulement jusqu'à des limites connues, en l'assaisonnant au goût du public. Ajoutez que c'est un technicien fort habile, sachant plaire à la majorité".
Carolus-Duran sut en fait naviguer entre la froideur académique de Cabanel et de ses disciples et l'expérimentation de ces contemporains plus hardis. Il sut insuffler à ses portraits un naturel et une vie qui le sorte du lot.
Source Wikipédia
http://fr.wikipedia.org/wiki/Carolus-Duran |
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